C’est un trésor qu’on ne trouve que dans le sud, et encore à condition de creuser. Le kaolin est le nom de cette argile (dite kaolinique) encore méconnue du grand public. Cela ne devrait pas durer. Mardi 13 juillet, un espace dédié à cette roche aux applications multiples et insoupçonnées, des pipes de tir aux cachets de Smecta et des cosmétiques aux lavabos, ouvre à Montguyon.
La Maison du kaolin est située au rez-de-chaussée de l’immeuble au 10, place de la Mairie, en vis-à-vis de l’office de tourisme qui en détient les clés. Dessiné par le cabinet Avec, l’espace retrace à travers une scénographie richement documentée l’histoire de ce matériau emblématique du secteur. Le projet est financé par la Communauté de communes de Haute-Saintonge.
Scénographie soignée
On saura tout sur la terre blanche. L’histoire de son exploitation, commencée il y a plus d’un siècle à coups de pioche, jusqu’à nos jours. Sa transformation, sa cuisson, ses vertus. On prend des cours de géologie, on fait un peu de chimie ludique. L’espace est très documenté et la mise en scène soignée, à grand renfort d’écrans visibles depuis la rue, de maquettes, d’une belle collection de photographies anciennes ou aériennes, de films et de panneaux. On entend même le chant du guêpier d’Europe, l’oiseau coloré nichant sur les flancs des falaises d’argile. La seconde vie des carrières n’est pas oubliée. Ce qui nous amène tout naturellement à kaolune, l’ancienne carrière du Fouilloux, elle aussi gérée par la Communauté de communes (CdC). Ou comment poursuivre in situ le voyage en terre blanche. L’office de tourisme sert de relais, oriente les visiteurs vers le site et leur conseille d’autres activités à proximité.
Un marqueur identitaire
« Archiac a son vignoble, Montlieu sa forêt, Jonzac, ses thermes. A Montguyon et ses alentours, le marqueur identitaire, ce sont ces fameux gisements de terre blanche », constate le maire de Montguyon Julien Mouchebœuf. Raymond Nuvet, conseiller municipal et ancien de l’usine d’extraction et de…
Gaël Réaux